L’effet papillon

Ne vous méprenez pas ! « L’effet papillon » que je vais aborder concerne cette petite glande de 30 grammes, en forme de papillon, à la base de votre cou en avant de votre trachée.

Dans une lettre précédente (« Crétin des Alpes ») j’ai déjà décrit les risques que font courir à votre thyroïde les déficiences et les excès en iode.

Les causes d’un dysfonctionnement de la thyroïde sont bien plus vastes.

Elles peuvent avoir des conséquences multiples puisque les hormones thyroïdiennes sont au centre d’une symphonie métabolique : hormones hypophysaires, surrénales et sexuelles, mais également métabolisme cardiovasculaire, cérébral, digestif et surtout « régulation thermique ».

Rassurez-vous : le format de cette lettre me fera vous épargner un cours détaillé sur le métabolisme thyroïdien !

Je souhaite néanmoins attirer votre attention sur quelques aspects et surtout quelques symptômes de fréquents dysfonctionnements qui peuvent vous gâcher la vie, d’autant qu’ils ne sont pas toujours bien dépistés.

Dans une lettre de juillet 2015, j’avais expliqué comment le docteur Julian m’avait aidé à ne pas abandonner la médecine. En plus de ses talents d’homéopathe et phytothérapeute, il était également un excellent clinicien. C’est avec lui que j’entendais parler pour la première fois de « dysthyroïdie ». La plupart des médecins connaissent parfaitement les signes de l’hyperthyroïdie et de l’hypothyroïdie, mais ils emploient rarement le terme de « dysthyroïdie ».

Que signifie-t-il ?

Il signifie que même si la thyroïde n’est pas franchement malade ou pathologique son fonctionnement ou la qualité des hormones qu’elle produit sont à la limite de la normale, ce qui rend le phénomène d’autant plus difficile à diagnostiquer.

Savez-vous que ?

Si vous vous plaignez d’épisodes inexpliqués de fatigue et parfois de dépression…

Si vous avez de plus en plus de mal à « émerger le matin »…

Si vous avez tendance à garder ou même à prendre du poids avec une diète restrictive…

Si vous devenez frileux…

Si votre peau devient trop sèche…

Si vous avez des crampes nocturnes, ou la paupière qui bouge toute seule…

Si vous vous plaignez de constipation sans rien avoir changé à votre alimentation…

Ce sont autant de signes qui évoquent une dysthyroïdie !

Alors que ferez-vous ?

Vous irez bien entendu consulter.

Et il y a de grandes chances pour que le médecin tente de vous rassurer en vous disant que tout est normal et qu’il vous conseille, probablement, de vous déstresser et de prendre un peu de magnésium. Ce en quoi, d’ailleurs, il n’a pas tort puisque des excès de stress ou des déficits magnésiens peuvent être à l’origine d’une dysthyroïdie.

Vous chercherez donc ailleurs…

Alors qu’est-ce que c’est la « dysthyroïdie » ?

Ce n’est ni :

  • une hyperthyroïdie franche avec son cortège de signes : amaigrissements, agitation, bouffées de chaleurs et yeux exorbités… ;
  • une hypothyroïdie franche telle que je l’ai décrite dans la lettre « Crétin des Alpes » avec son ralentissement psychomoteur, la tendance aux œdèmes et l’extrême frilosité ;
  • une thyroïdite vraiment reconnaissable comme la fameuse « thyroïdite d’Hashimoto », maladie auto-immune qui se caractérise par une augmentation des anticorps antithyroïdiens et que l’on diagnostique facilement.

C’est pour ces raisons que, mal connue du corps médical, la dysthyroïdie est mal diagnostiquée :

  • le médecin ne trouvera généralement pas de kystes sur votre thyroïde ou d’augmentation de volume de celle-ci ;
  • les « plaintes » que vous décrirez (fatigue, frilosité…) sont tellement banales et non spécifiques qu’il ne pensera pas forcément à votre thyroïde. Les petits signes cliniques classiques de l’hypothyroïdie comme le réflexogramme achilléen[1] ou la prise de température corporelle (trop basse ; en dessous de 36,2 °C) ne sont que rarement demandés ;
  • les examens biologiques seront normaux ou à la limite de la normale.

Pourquoi le diagnostic biologique de la dysthyroïdie est-il si difficile ?

Parce que les examens couramment pratiqués sont faits pour diagnostiquer une maladie franche de la thyroïde et donc inadaptés à celui de la dysthyroïdie dite « fonctionnelle », conséquence d’un fonctionnement anormal, ni franchement en « hyper », ni franchement en « hypo ».

Quels sont-ils ?

Le plus commun d’entre eux est le dosage de la TSH : « Thyroid-Stimulating Hormone ». C’est une hormone hypophysaire qui illustre le feed-back (ou rétro-contrôle) entre hypophyse et thyroïde : lorsque le taux d’hormones thyroïdiennes est élevé, la TSH baisse, lorsqu’il est trop bas, elle diminue.

Mais ce dosage, parfaitement adapté au dépistage de maladies thyroïdiennes franches ne l’est pas à celui de la dysthyroïdie et ce pour plusieurs raisons :

  • les normes sont mal établies : jusqu’en 2002, l’ensemble des laboratoires proposait une fourchette de normalité entre 0,5 et 5,5 mU/L. En 2002, des recommandations américaines ont abaissé le taux maximum à 2,5 mU/L, mais beaucoup de médecins ont constaté qu’un taux entre 1,3 et 1,5 mU/L était idéal et, selon certaines études épidémiologiques, protégeraient de certains cancers et de maladies cardiovasculaires[2]. Mais comme le souligne Jean-Marc Dupuis dans une lettre d’octobre 2014 : « Mais, bien que ce soit rare, certaines personnes se portent comme un charme avec une TSH à 6. D’autres se sentent comme une limace dès qu’elles dépassent 2 ».
  • de nombreux facteurs extérieurs perturbent ce taux qui, alors, perd de son intérêt : certaines maladies comme la dépression, le diabète, l’insuffisance rénale, certains cancers, mais aussi le stress, l’âge, l’alimentation et de nombreux médicaments comme les contraceptifs, les antihistaminiques, les antidépresseurs…

Le second dosage que l’on trouve le plus souvent sur les bilans thyroïdiens est le dosage de l’hormone T4 ou thyroxine qui n’est pas mieux adapté que le dosage de la TSH puisque (pardonnez-moi d’être un peu technique) la T4 doit être transformée en T3 (triodothyronine) qui est la forme réellement active de l’hormone thyroïdienne et que de nombreux facteurs (voir plus loin) peuvent perturber cette transformation.

J’espère que vous me suivez toujours !

Le dosage des anticorps antithyroïdiens est indispensable au diagnostic de la maladie d’Hashimoto. Cette thyroïdite auto-immune, dont la fréquence semble en constante augmentation, conduit souvent à l’hypothyroïdie. Mais ces anticorps ne sont, en général, pas présents lors des dysthyroïdies.

La palpation de la thyroïde en cas de dysthyroïdie ne révélera, le plus souvent, aucune anomalie. En cas de doute, une échographie confirmera l’absence de nodule et donc l’aspect dit « fonctionnel » de cette pathologie. Dans ce cadre et cette situation, les autres examens tels que scintigraphie et ponctions sont inutiles.

Les dosages complémentaires souvent très utiles

En France et dans divers pays européens, les assurances ont limité le remboursement du bilan thyroïdien aux seuls dosages de la TSH et/ou de la T4 ou T3.

Ceci explique que nombre de dysfonctions ne seront pas confirmées biologiquement car, pour y arriver, il est souvent nécessaire de :

  • doser le taux de T3 « libre » (0,03 % de la T3 totale, seule forme active) ou celui (T3 totale) lié à une classe de protéines : la TBG (Thyroxine-binding globulin), protéines « porteuses » de la plus grande partie des hormones T4 et T3. On peut également doser la protéine elle-même ;
  • évaluer le rapport du dosage de la T3 totale/ dosage de la protéine TBG qui devrait, idéalement se situer entre 0,04 et 0,10[3]. L’organisme produit d’avantage de protéine porteuse quand les taux d’hormones sont déficients, ce qui fait alors baisser le rapport ;
  • doser les hormones T3 et T4 dans les urines de 24 heures (et souvent seul, le dosage de T3 suffit). Selon Benoît Claeys[4], le dosage de T3 urinaire est considéré comme normal entre 800 et 2 500 pmol/24h[5]. et celui de la T4 entre 550 et 3 160 pmol/24h. L’intérêt scientifique de ce dosage a été évoqué dès 1972 et confirmé en 2000[6]. Ces dosages sont le reflet de l’activité thyroïdienne moyenne au cours d’une journée et deviennent indispensables dès que l’on est devant des symptômes que les tests sanguins n’expliquent pas. Ils permettent en particulier de suspecter que la transformation de la T4 en T3 (hormone active) ne se fait pas correctement (voir plus loin).

Hormis leur coût, à la charge du patient, ils ont l’inconvénient de nécessiter un recueil d’urines de 24 heures qui n’est pas toujours facile à réaliser.

De plus, certains laboratoires n’en connaissent même pas l’existence et devant l’ordonnance, répondent à leur patient que leur médecin s’est probablement trompé !

Par contre ce dosage des urines de 24 heures permet de doser en même temps, le cortisol (cortisolurie) qui signe l’activité de la corticosurrénale souvent diminuée en cas de dysfonctionnement thyroïdien et l’iode (iodurie), (voir lettre « Crétin des Alpes »).

Certains métabolites urinaires (calcium, magnésium, phosphore, sodium, potassium, chlore, protéines, urée, acide urique…) et parfois la microalbuminurie permettent de dépister précocement un dysfonctionnement rénal ou une inflammation, souvent associés à la dysfonction thyroïdienne et un risque cardiovasculaire augmenté qui peut en être la conséquence.

Comment la transformation de la T4 en T3 peut-elle être perturbée ?

L’âge, le stress, l’obésité et certaines maladies comme l’insuffisance rénale, l’insuffisance hépatique et le diabète affectent cette transformation.

Il en est de même du jeûne, des régimes hyperprotéinés, du tabac, des excès de caféine. Les supplémentation « sauvages » en iode peuvent aussi perturber cette transformation (voir lettre : Crétin des Alpes).

Certains médicaments comme les bêtabloquants, l’amiodarone (prescrite en cas de troubles du rythme cardiaque), certains sulfamides, certains anti-inflammatoires, les sels de lithium[7], certains contraceptifs et les excès de supplémentation en œstrogènes lors des traitements de la ménopause peuvent également affecter cette transformation.

Il en est probablement de même pour certaines substances chimiques présentes dans notre environnement comme les perturbateurs endocriniens et les métaux lourds.

Le rôle des facteurs nutritionnels dans les dysfonctions thyroïdiennes

Ne revenons pas sur les déficiences ou les excès en iode.

L’acide aminé L-Tyrosine que vous trouvez dans les bananes, les avocats, les amandes, les graines de citrouille, de sésame et les volailles est considéré par certains comme un précurseur des hormones thyroïdiennes et ce précurseur est très affecté dans les états de stress chronique.

Certaines déficiences en fer, en cas, par exemple, de pertes sanguines au cours de règles trop abondantes, affectent la synthèse des hormones thyroïdiennes. On les suspecte lorsqu’au cour d’un dosage de numération globulaire, le volume des globules rouge est trop petit (microcytose), et on les confirme en dosant dans le sang la ferritine et la transferrine.

Les déficiences en zinc sont fréquentes car certains régimes n’en apportent que peu, surtout s’ils excluent les huîtres, la viande rouge et les graines de sésame, les légumineuses et les noix. Le zinc est l’un des premiers dosages nutritionnels que je recommande car même une simple déficience affecte l’immunité (rhumes fréquents), la réparation de l’ADN (dont la qualité est essentielle pour limiter l’apparition de cancers lors de la reproduction cellulaire), les fonctions reproductives, le bon fonctionnement neurologique, l’état de la peau (acné) et la coagulation sanguine. Il est de plus, absolument indispensable à la synthèse des hormones thyroïdiennes et de l’insuline. L’alcoolisme, le diabète et les maladies rénales augmentent le risque de déficience même avec une bonne alimentation et conduisent alors à des supplémentations indispensables.

Les déficiences en sélénium sont moins fréquentes qu’on le pensait. Les bilans de stress oxydant tels que ceux réalisés au CHU de Grenoble montrent parfois des excès. Toujours est-il qu’un dosage isolé, non remboursé mais peu onéreux permet parfois de le confirmer chez des personnes ayant visiblement une alimentation pauvre en protéines et en produits de la mer.

Les déficiences en calcium sont rares sauf en cas de problèmes rénaux et seul un dosage sur les urines de 24 heures a une certaine validité.

Les déficiences en magnésium sont nombreuses dans notre société de performance à tous prix et de stress chronique. Des crampes dans les mollets et les extrémités sont fréquentes. Seul le dosage dans les urines de 24 heures donne un reflet du métabolisme magnésien.

Autant que ces minéraux les vitamines D et B12 sont essentielles à la synthèse des hormones thyroïdiennes d’où l’intérêt de ce dosage qui n’est pas bien compris par beaucoup de confrères.

Le dosage des différentes formes de vitamine E (alpha et gamma tocophérols) que l’on trouve dans tout bon bilan global de stress oxydant est fondamental car cette vitamine est indispensable non seulement à la synthèse des hormones thyroïdiennes mais à la transformation de la T4 en T3.

La prévention et le traitement de la dysthyroïdie

La prévention et le traitement de la dysthyroïdie sont avant tout nutritionnels.

Il faut d’une part s’assurer de l’absence de déficiences nutritionnelles et savoir proposer les bons dosages (voir ci-dessus) :

Il faut également s’assurer de l’absence d’excès d’aliments dits « goitrogènes » qui perturbent le métabolisme thyroïdien. Ce sont en particulier les choux sous toutes leurs formes mais également le maïs, les pousses de bambou, les épinards, les graines de lin, les pêches, les cacahuètes, les poires, le tofu, les fraises, les patates douces, les aliments à base de soja, le lait de soja, les racines de manioc… Toute alimentation identifiant des consommations régulières ou excessives de ce type d’aliment devrait conduire à un bilan thyroïdien approfondi tel que nous l’avons, ci-dessus, décrit.

Certains remèdes homéopathiques comme les Iodum, Graphites, Calcarea Carbonica, Kalium Iodatum, Magnesium Phosphoricum ou Hedera Helix (le lierre grimpant) pourraient avoir des activités de stimulation de l’activité thyroïdienne, mais ils doivent être correctement prescrits par un médecin homéopathe.

Bien entendu, toutes les supplémentations en algues de la mer sont utiles à condition de s’assurer par des dosages urinaires d’iode qu’il n’y a pas d’excès.

L’ortie en tisane, préparation culinaire ou teinture mère stimule le métabolisme thyroïdien. Il en est de même du persil, des œufs, des abricots, des bananes, des pommes, du cresson, des amandes, des petits pois et bien entendu des produits de la mer.

Si nécessaire une prescription médicale sera envisagée.

En France seules les supplémentations en T4[8] et en un mélange de T3 et T4[9] sont autorisées, depuis l’apparition des maladies à prions qui ont conduit à interdire la supplémentation en poudre de thyroïde. Cette dernière est pourtant autorisée dans d’autres pays européens et outre-Atlantique. La nature et le dosage de ces prescriptions seront guidées tant par l’évolution clinique que celle des dosages biologiques. Cela demande souvent du « doigté », un bon sens de l’observation clinique et une solide connaissance du métabolisme thyroïdien.

Dans ce document, le médecin belge Thierry Hertoghe[10] détaille ses « recettes » personnelles du traitement du dysfonctionnement thyroïdien où vous retrouverez des conseils similaires aux miens.

La prévention, et plus encore le traitement des maladies de la thyroïde, quel que soit leur stade, sont donc complexes. Cette complexité est d’autant plus importante que ces états évoluent souvent insidieusement en fonction du mode de vie, du stress et de l’environnement.

Il faut donc une sensibilisation personnelle à ce problème, ce que, j’espère, cette lettre vous apportera ; il faut aussi un médecin sachant parfaitement corréler des signes cliniques pas toujours spécifiques à des examens complémentaires…qui ne sont ni de pratique courante ni couramment remboursés.

Même avec toutes ces conditions réunies le caractère fluctuant de cette affection peut demander de fréquentes réévaluations tant cliniques que biologiques pour éviter que « l’effet papillon » ne vous gâche la vie.

C’est donc un vaste programme, mais ne perdez pas courage, le combat vaut le coup !

Docteur Dominique Rueff


Ne vous méprenez pas ! « L’effet papillon » que je vais aborder concerne cette petite glande de 30 grammes, en forme de papillon, à la base de votre cou en avant de votre trachée.Dans une lettre précédente (« <strong><a href= »https://www.lettre-docteur-rueff.fr/cretin-des-alpes/ » data-mce-href= »https://www.lettre-docteur-rueff.fr/cretin-des-alpes/ »>Crétin des Alpes </a></strong>») j’ai déjà décrit les risques que font courir à votre thyroïde les déficiences et les excès en iode.Les causes d’un dysfonctionnement de la thyroïde sont bien plus vastes.Elles peuvent avoir des conséquences multiples puisque les hormones thyroïdiennes sont au centre d’une symphonie métabolique : hormones hypophysaires, surrénales et sexuelles, mais également métabolisme cardiovasculaire, cérébral, digestif et surtout « régulation thermique ».Rassurez-vous : le format de cette lettre me fera vous épargner un cours détaillé sur le métabolisme thyroïdien !Je souhaite néanmoins attirer votre attention sur quelques aspects et surtout <u>quelques symptômes de fréquents dysfonctionnements qui peuvent vous gâcher la vie</u>, d’autant qu’ils ne sont pas toujours bien dépistés.Dans une <strong><a href= »https://www.lettre-docteur-rueff.fr/homeopathie-intrigue/ » data-mce-href= »https://www.lettre-docteur-rueff.fr/homeopathie-intrigue/ »>lettre de juillet 2015</a></strong>, j’avais expliqué comment le docteur Julian m’avait aidé à ne pas abandonner la médecine. En plus de ses talents d’homéopathe et phytothérapeute, il était également un excellent clinicien. C’est avec lui que j’entendais parler pour la première fois de « dysthyroïdie ». La plupart des médecins connaissent parfaitement les signes de l’hyperthyroïdie et de l’hypothyroïdie, <u>mais ils emploient rarement le terme de « dysthyroïdie »</u>.Que signifie-t-il ?Il signifie que même si la thyroïde n’est pas franchement malade ou pathologique son fonctionnement ou la qualité des hormones qu’elle produit sont à la limite de la normale, ce qui rend le phénomène d’autant plus difficile à diagnostiquer.Savez-vous que ?Si vous vous plaignez d’épisodes inexpliqués de fatigue et parfois de dépression…Si vous avez de plus en plus de mal à « émerger le matin »…Si vous avez tendance à garder ou même à prendre du poids avec une diète restrictive…Si vous devenez frileux…Si votre peau devient trop sèche…Si vous avez des crampes nocturnes, ou la paupière qui bouge toute seule…Si vous vous plaignez de constipation sans rien avoir changé à votre alimentation…Ce sont autant de signes qui évoquent une dysthyroïdie !Alors que ferez-vous ?Vous irez bien entendu consulter.Et il y a de grandes chances pour que le médecin tente de vous rassurer en vous disant que tout est normal et qu’il vous conseille, probablement, de vous déstresser et de prendre un peu de magnésium. Ce en quoi, d’ailleurs, il n’a pas tort puisque des excès de stress ou des déficits magnésiens peuvent être à l’origine d’une dysthyroïdie.Vous chercherez donc ailleurs…Alors qu’est-ce que c’est la « dysthyroïdie » ?Ce n’est ni :<li>une hyperthyroïdie franche avec son cortège de signes : amaigrissements, agitation, bouffées de chaleurs et yeux exorbités… ;</li><li>une hypothyroïdie franche telle que je l’ai décrite dans la lettre « Crétin des Alpes » avec son ralentissement psychomoteur, la tendance aux œdèmes et l’extrême frilosité ;</li><li>une thyroïdite vraiment reconnaissable comme la fameuse « thyroïdite d’Hashimoto », maladie auto-immune qui se caractérise par une augmentation des anticorps antithyroïdiens et que l’on diagnostique facilement.</li>
C’est pour ces raisons que, mal connue du corps médical, la dysthyroïdie est mal diagnostiquée :<li>le médecin ne trouvera généralement pas de kystes sur votre thyroïde ou d’augmentation de volume de celle-ci ;</li><li>les « plaintes » que vous décrirez (fatigue, frilosité…) sont tellement banales et non spécifiques qu’il ne pensera pas forcément à votre thyroïde. Les petits signes cliniques classiques de l’hypothyroïdie comme le réflexogramme achilléen[1] ou la prise de température corporelle (trop basse ; en dessous de 36,2 °C) ne sont que rarement demandés ;</li><li>les examens biologiques seront normaux ou à la limite de la normale.</li>
Pourquoi le diagnostic biologique de la dysthyroïdie est-il si difficile ?Parce que les examens couramment pratiqués sont faits pour diagnostiquer une maladie franche de la thyroïde et donc <u>inadaptés à celui de la dysthyroïdie dite « fonctionnelle »</u>, conséquence d’un fonctionnement anormal, ni franchement en « hyper », ni franchement en « hypo ».Quels sont-ils ?<strong>Le plus commun d’entre eux est le dosage de la TSH</strong> : « <em>Thyroid-Stimulating Hormone</em> ». C’est une hormone hypophysaire qui illustre le feed-back (ou rétro-contrôle) entre hypophyse et thyroïde : <u>lorsque le taux d’hormones thyroïdiennes est élevé, la TSH baisse, lorsqu’il est trop bas, elle diminue</u>.Mais ce dosage, parfaitement adapté au dépistage de maladies thyroïdiennes franches ne l’est pas à celui de la dysthyroïdie et ce pour plusieurs raisons :<li><u>les normes sont mal établies</u> : jusqu’en 2002, l’ensemble des laboratoires proposait une fourchette de normalité entre 0,5 et 5,5 mU/L. En 2002, des recommandations américaines ont abaissé le taux maximum à 2,5 mU/L, mais beaucoup de médecins ont constaté qu’un taux entre 1,3 et 1,5 mU/L était idéal et, selon certaines études épidémiologiques, protégeraient de certains cancers et de maladies cardiovasculaires[2]. Mais comme le souligne Jean-Marc Dupuis dans une lettre d’octobre 2014 : « <em>Mais, bien que ce soit rare, certaines personnes se portent comme un charme avec une TSH à 6. D’autres se sentent comme une limace dès qu’elles dépassent 2</em> ».</li><li>de nombreux facteurs extérieurs perturbent ce taux qui, alors, perd de son intérêt : certaines maladies comme la dépression, le diabète, l’insuffisance rénale, certains cancers, mais aussi le stress, l’âge, l’alimentation et de nombreux médicaments comme les contraceptifs, les antihistaminiques, les antidépresseurs…</li>
Le second dosage que l’on trouve le plus souvent sur les bilans thyroïdiens est <strong>le dosage de l’hormone T4 ou thyroxine</strong> <u>qui n’est pas mieux adapté que le dosage de la TSH</u> puisque (pardonnez-moi d’être un peu technique) la T4 doit être transformée en T3 (triodothyronine) qui est la forme réellement active de l’hormone thyroïdienne et que de nombreux facteurs (voir plus loin) peuvent perturber cette transformation.J’espère que vous me suivez toujours !Le <strong>dosage des anticorps antithyroïdiens</strong> est indispensable au diagnostic de la maladie d’Hashimoto. Cette thyroïdite auto-immune, dont la fréquence semble en constante augmentation, conduit souvent à l’hypothyroïdie. Mais ces anticorps ne sont, en général, pas présents lors des dysthyroïdies.<strong>La palpation de la thyroïde</strong> en cas de dysthyroïdie ne révélera, le plus souvent, aucune anomalie. En cas de doute, une <strong>échographie</strong> confirmera l’absence de nodule et donc l’aspect dit « fonctionnel » de cette pathologie. Dans ce cadre et cette situation, les autres examens tels que scintigraphie et ponctions sont inutiles.Les dosages complémentaires souvent très utilesEn France et dans divers pays européens, les assurances ont limité le remboursement du bilan thyroïdien aux seuls dosages de la TSH et/ou de la T4 ou T3.Ceci explique que nombre de dysfonctions ne seront pas confirmées biologiquement car, pour y arriver, il est souvent nécessaire de :<li>doser le <strong>taux de T3 « libre »</strong> (0,03 % de la T3 totale, seule forme active) ou celui (T3 totale) lié à une classe de protéines : la <strong>TBG (Thyroxine-binding globulin), protéines </strong>« porteuses » de la plus grande partie des hormones T4 et T3. On peut également doser la protéine elle-même ;</li><li>évaluer <strong>le rapport du dosage de la T3 totale/ dosage de la protéine TBG</strong> qui devrait, idéalement se situer entre 0,04 et 0,10[3]. L’organisme produit d’avantage de protéine porteuse quand les taux d’hormones sont déficients, ce qui fait alors baisser le rapport ;</li><li><strong>doser les hormones T3 et T4 dans les urines de 24 heures (et souvent seul, le dosage de T3 suffit)</strong>. Selon Benoît Claeys[4], le dosage de T3 urinaire est considéré comme normal entre 800 et 2 500 pmol/24h[5]. et celui de la T4 entre 550 et 3 160 pmol/24h. L’intérêt scientifique de ce dosage a été évoqué dès 1972 et confirmé en 2000[6]. Ces dosages sont le reflet de l’activité thyroïdienne moyenne au cours d’une journée et deviennent indispensables dès que l’on est devant des symptômes que les tests sanguins n’expliquent pas. Ils permettent en particulier de suspecter que la transformation de la T4 en T3 (hormone active) ne se fait pas correctement (voir plus loin).</li>
Hormis leur coût, à la charge du patient, ils ont l’inconvénient de nécessiter un recueil d’urines de 24 heures qui n’est pas toujours facile à réaliser.De plus, certains laboratoires n’en connaissent même pas l’existence et devant l’ordonnance, répondent à leur patient que leur médecin s’est probablement trompé !Par contre ce dosage des urines de 24 heures permet de doser en même temps, le cortisol (cortisolurie) qui signe l’activité de la corticosurrénale souvent diminuée en cas de dysfonctionnement thyroïdien et l’iode (iodurie), (voir lettre « Crétin des Alpes »).Certains métabolites urinaires (calcium, magnésium, phosphore, sodium, potassium, chlore, protéines, urée, acide urique…) et parfois la microalbuminurie permettent de dépister précocement un dysfonctionnement rénal ou une inflammation, souvent associés à la dysfonction thyroïdienne et un risque cardiovasculaire augmenté qui peut en être la conséquence.Comment la transformation de la T4 en T3 peut-elle être perturbée ?L’âge, le stress, l’obésité et certaines maladies comme l’insuffisance rénale, l’insuffisance hépatique et le diabète affectent cette transformation.Il en est de même du jeûne, des régimes hyperprotéinés, du tabac, des excès de caféine. Les supplémentation « sauvages » en iode peuvent aussi perturber cette transformation (voir lettre : Crétin des Alpes).Certains médicaments comme les bêtabloquants, l’amiodarone (prescrite en cas de troubles du rythme cardiaque), certains sulfamides, certains anti-inflammatoires, les sels de lithium[7], certains contraceptifs et les excès de supplémentation en œstrogènes lors des traitements de la ménopause peuvent également affecter cette transformation.Il en est probablement de même pour certaines substances chimiques présentes dans notre environnement comme les perturbateurs endocriniens et les métaux lourds.Le rôle des facteurs nutritionnels dans les dysfonctions thyroïdiennesNe revenons pas sur les déficiences ou les excès en iode.<strong>L’acide aminé L-Tyrosine</strong> que vous trouvez dans <u>les bananes, les avocats, les amandes, les graines de citrouille, de sésame et les volailles</u> est considéré par certains comme un précurseur des hormones thyroïdiennes et ce précurseur est très affecté dans les états de stress chronique.Certaines <strong>déficiences en fer</strong>, en cas, par exemple, <u>de pertes sanguines au cours de règles trop abondantes</u>, affectent la synthèse des hormones thyroïdiennes. On les suspecte lorsqu’au cour d’un dosage de numération globulaire, le volume des globules rouge est trop petit (microcytose), et on les confirme en dosant dans le sang la ferritine et la transferrine.<strong>Les déficiences en zinc</strong> sont fréquentes car certains régimes n’en apportent que peu, surtout s’ils excluent les huîtres, la viande rouge et les graines de sésame, les légumineuses et les noix. <u>Le zinc est l’un des premiers dosages nutritionnels que je recommande</u> car même une simple déficience affecte l’immunité (rhumes fréquents), la réparation de l’ADN (dont la qualité est essentielle pour limiter l’apparition de cancers lors de la reproduction cellulaire), les fonctions reproductives, le bon fonctionnement neurologique, l’état de la peau (acné) et la coagulation sanguine. Il est de plus, absolument indispensable à la synthèse des hormones thyroïdiennes et de l’insuline. L’alcoolisme, le diabète et les maladies rénales augmentent le risque de déficience même avec une bonne alimentation et conduisent alors à des supplémentations indispensables.Les <strong>déficiences en sélénium</strong> sont moins fréquentes qu’on le pensait. Les bilans de stress oxydant tels que ceux réalisés au CHU de Grenoble montrent parfois des excès. Toujours est-il qu’un dosage isolé, non remboursé mais peu onéreux permet parfois de le confirmer chez des personnes ayant visiblement une alimentation pauvre en protéines et en produits de la mer.Les <strong>déficiences en calcium</strong> sont rares sauf en cas de problèmes rénaux et seul un dosage sur les urines de 24 heures a une certaine validité.<strong>Les déficiences en magnésium</strong> sont nombreuses dans notre société de performance à tous prix et de stress chronique. Des crampes dans les mollets et les extrémités sont fréquentes. Seul le dosage dans les urines de 24 heures donne un reflet du métabolisme magnésien.Autant que ces minéraux <strong>les vitamines D et B12</strong> sont essentielles à la synthèse des hormones thyroïdiennes d’où l’intérêt de ce dosage qui n’est pas bien compris par beaucoup de confrères.Le <strong>dosage des différentes formes de vitamine E</strong> (alpha et gamma tocophérols) que l’on trouve dans tout bon bilan global de stress oxydant est fondamental car cette vitamine est indispensable non seulement à la synthèse des hormones thyroïdiennes mais à la transformation de la T4 en T3.La prévention et le traitement de la dysthyroïdieLa prévention et le traitement de la dysthyroïdie sont avant tout nutritionnels.Il faut d’une part s’assurer de l’absence de déficiences nutritionnelles et savoir proposer les bons dosages (voir ci-dessus) :<u>Il faut également s’assurer de l’absence d’excès d’aliments dits « goitrogènes »</u> qui perturbent le métabolisme thyroïdien. <u>Ce sont en particulier les choux sous toutes leurs formes mais également le maïs, les pousses de bambou, les épinards, les graines de lin, les pêches, les cacahuètes, les poires, le tofu, les fraises, les patates douces, les aliments à base de soja, le lait de soja, les racines de manioc</u>… Toute alimentation identifiant des consommations régulières ou excessives de ce type d’aliment devrait conduire à un bilan thyroïdien approfondi tel que nous l’avons, ci-dessus, décrit.Certains remèdes homéopathiques comme les Iodum, Graphites, Calcarea Carbonica, Kalium Iodatum, Magnesium Phosphoricum ou Hedera Helix (le lierre grimpant) pourraient avoir des activités de stimulation de l’activité thyroïdienne, mais ils doivent être correctement prescrits par un médecin homéopathe.Bien entendu, toutes les supplémentations en algues de la mer sont utiles à condition de s’assurer par des dosages urinaires d’iode qu’il n’y a pas d’excès.L’ortie en tisane, préparation culinaire ou teinture mère stimule le métabolisme thyroïdien. Il en est de même du persil, des œufs, des abricots, des bananes, des pommes, du cresson, des amandes, des petits pois et bien entendu des produits de la mer.Si nécessaire une prescription médicale sera envisagée.En France seules les supplémentations en T4[8] et en un mélange de T3 et T4[9] sont autorisées, depuis l’apparition des maladies à prions qui ont conduit à interdire la supplémentation en poudre de thyroïde. Cette dernière est pourtant autorisée dans d’autres pays européens et outre-Atlantique. La nature et le dosage de ces prescriptions seront guidées tant par l’évolution clinique que celle des dosages biologiques. Cela demande souvent du « doigté », un bon sens de l’observation clinique et une solide connaissance du métabolisme thyroïdien.Dans ce document, le médecin belge Thierry Hertoghe[10] détaille ses « recettes » personnelles du traitement du dysfonctionnement thyroïdien où vous retrouverez des conseils similaires aux miens.La prévention, et plus encore le traitement des maladies de la thyroïde, quel que soit leur stade, sont donc complexes. Cette complexité est d’autant plus importante que ces états évoluent souvent insidieusement en fonction du mode de vie, du stress et de l’environnement.Il faut donc une sensibilisation personnelle à ce problème, ce que, j’espère, cette lettre vous apportera ; il faut aussi un médecin sachant parfaitement corréler des signes cliniques pas toujours spécifiques à des examens complémentaires…qui ne sont ni de pratique courante ni couramment remboursés.Même avec toutes ces conditions réunies le caractère fluctuant de cette affection peut demander de fréquentes réévaluations tant cliniques que biologiques pour éviter que « l’effet papillon » ne vous gâche la vie.C’est donc un vaste programme, mais ne perdez pas courage, le combat vaut le coup !Docteur Dominique Rueff



N'hésitez pas à commenter la lettre de ce jour ci-dessous. Veuillez cependant noter que, en raison du très grand nombre de commentaires, le Dr Rueff ne pourra pas vous répondre individuellement.


29 réponses à “L’effet papillon”

  1. Desesquelles gisèle dit :

    j’aimerais pouvoir accéder aux noms de médecins pouvant me soigner de cette maladie et qui soit à proximité relative de mon domicile. En effet, je suis handicapée des jambes et ne peux que me déplacer sur des trajets relativement courts. J’habite aux environ de Brest.
    Merci si vous pouvez m’aider.
    Vote lettre m’apporte beaucoup de réconfort car depuis que je me bats pour me faire soigner, c’est une chance de lire votre lettre qui m’apporte l’espoir d’une ouverture.

  2. Ganser René dit :

    Bonjour Docteur,
    Dans votre article, très intéressant, sous la rubrique
    « Pourquoi le diagnostic…. vous dites :
    lorsque le taux d’hormones thyroïdienne est élevé, la TSH baisse, au contraire lorsqu’il est trop bas, il diminue !!!
    Je ne fais pas très bien le distinguo !

    Amicalement

    R. Ganser

    • Christian AUGNET dit :

      J’allais faire la même remarque, je pense qu’il s’agit d’une erreur.

      • Lucille dit :

        Lorsque vous résultats d’analyse indique une valeur plutôt élevée pour la TSH, cela veut dire que le fonctionnement de la thyroïde est au ralenti. Et inversement… résultat TSH basse ou très très basse, le fonctionnement de la thyroïde est accéléré…

  3. Romy Hirt dit :

    (Pardon pour mon français, je suis Suisse allemande)

    Bonjour Docteur et merci de cette lettre – le sujet me concerne – comme pour toutes les autres que je lis avec beaucoup d’intérêts. Elles sont concises, claires, sans chichis et répétitions énervants. Bref on n’arrête pas la lecture à mi-chemin comme c’est le cas pour les dossiers américains dont je me suis désabonnée de tous quand j’ai découverts les français. Hélas, le même désagrément se faufile dans le titre français « Santé Nutrition Innovation » . Je viens de me désabonner car je n’ai pas le temps de passer la journée à la lecture de ce genre de logorrhée.
    Je saisis l’occasion pour revenir sur une de vos lettre que vous commencez par la question « Dois-je continuer? » Je vous en prie: ne posez pas une question pareille, si par malheur vous arrêtiez, ce serait une grande perte pour tous ceux qui cherche – parfois désespérément – de sortir de la médecine assujettie aux pressions connues. J’ai 78 ans et quand notre médecin de famille a pris sa retraite je suis allée à la recherche d’un jeune médecin dans l’espoir 1) qu’il ne mourra pas avant moi et aussi 2) qu’il serait mieux à l’écoute de ces patients. J’ai trouvé un, très gentil, qui prend le temps d’écouter, mais hélas il fait comme ces aînés il produit des ordonnances. Cela nous fait parfois de belles empoignades.
    A vous lire bientôt
    Romy Hirt

  4. pepato dit :

    Merci Docteur pour cette explication bien argumentée.
    Je souhaiterais néanmoins savoir ce qu’il faut faire dans le cas où l’analyse de sang TSH est normale mais à l’échographie il y a de nombreux petits nodules dont un qui commence à grossir.
    Pour moi ces résultats sont contradictoires. Que faut il en déduire?

  5. Doréas dit :

    Bonjour,

    Votre article est très instructif, mais j’attendais qu’on y parle aussi de l’hyperparathyroïdie dont je souffre et il paraît que la seule solution à ce problème est l’intervention chirurgicale. Je suis en même temps atteinte d’hypothyroïdie soignée par du Levothyrox.
    J’espère qu’un jour vous aborderez la question. En tout cas, merci pour vos articles.

    Cordialement
    H. Doréas

  6. Antoine Mecca dit :

    lorsque le taux d’hormones thyroïdiennes est élevé, la TSH baisse, au contraire lorsqu’il est trop bas, il diminue. ????????

  7. Jean-Claude DESHAYES dit :

    Bonjour,
    Sauf erreur de ma part (et je vous prie de m’en excuser si c’est le cas), je crois qu’une confusion a été écrite dans la phrase ci-dessous. Il faudrait lire « au contraire lorsqu’il est trop bas, il augmente ».
    lorsque le taux d’hormones thyroïdiennes est élevé, la TSH baisse, au contraire lorsqu’il est trop bas, il diminue.

  8. Bicherel dit :

    Bonjour.
    Je suis un adepte de la médecine naturelle depuis plusieurs années et j’essaie de convaincre beaucoup de personnes à venir sur votre site. Le problème n’est pas là. Vous parlez de dysfonctionnement de la thyroïde , mais pas de l’ablation de la thyroïde et du nouveau levothyrox. J’ai subit il y a 25 ans , une ablation pendant 25 j’ai pris du levothyrox 175 sans aucun problème jusqu’en juin ou de grave problème sont apparus , dont je pense vous connaissez. Que doit on faire dans ce cas. La pharmacienne m’as dit qu’elle ne pouvait pas en parler et il a fallut que je pousse mon médecin que le comprimé avait changé sans gravité. Je lui ai demandé de me prescrire de la l- thyroxine en goutte. et au bout de 5 jours toutes mes douleurs on disparues . Que dois je comprendre ? Je sais que vous êtes débordé , mais une petite réponse serait la bienvenue , car je milite auprès de nombreuses personnes dans le même cas. Merci Docteur Rueff pour nous aider à mieux vivre et comme plusieurs de vos collègues de nous ouvrir les yeux

  9. Meazri dit :

    Bonjour,
    Votre article est très intéressant mais malheureusement je ne connais pas de médecin qui ferait toutes ces analyses et qui saurait les interpréter. Pourriez vous m’indiquer des médecins compétents en région parisienne.
    D’avance je vous en remercie.

    Linda Miller.

  10. Kaci dit :

    Bonjour docteur
    Je suis atteinte de la maladie d ashimoto depuis 1995.., traitee par yode radioactif et prend depuis le levothyrox avec effets yoyo depuis des annees je suis allee voir
    Une nutritionniste pour essayer de sortir de la machine medical qui ne me convient plus j ai donc entamee un regime lypotoxique qui m a changee ma vie . J ai donc decidee de me defaire du levothyroc en douceur avec differentes plantes
    Immunoregul, quetfull vhiorne aubepine
    Et autres plante
    Je reviendrais vers vous pour la suite de mon combat

  11. Bolot Edith dit :

    Tout cela est très bien, très détaillé. Mais quand on a été opéré de la thyroïde, il me reste juste les pilliers. Et depuis le scandale du changement de Levothyrox (formule et additif), j’ai changé pour le Thiroxin et j’ai eu un TSH paraît-il normal.
    Je suis souvent fatiguée le matin et met celà sur le dos de mes mėdicaments pour la fibromyalgie. J’ai 77 ans, une bonne alimentation hypotoxique, pour pallier aux soucis fibromyalgie sur l’intestin. Ni blé et dėrivės, pas de lait de vache, très peu de fromage. Voilà, merci de me dire ce que vous en pensez.

  12. Jacqueline klotz jacqueline dit :

    soyez plus simple plus clair et plus efficace svp. merci. bien cordialement jacqueline

  13. MARC GALIERO dit :

    Bonjour Docteur.
    Ma question est sans doute idiote mais cette DYSTHYROIDIE ne concerne que les femmes ?
    En vous remerciant.
    MARC

  14. cesar dit :

    Bonjour,
    Merci pour cet article sur la thyroïde.
    J’ai moi même des gros soucis. En effet, j’ai pris le nouveau Lévothyrox, qui malheureusement ma gâché la vie.
    Avec l’ancienne formule, aucun problème.
    Mais avec la nouvelle formule, des problème plus grands sont apparus (hallucination, propos incohérents, perte de mémoire…) Quand je m’en suis rendu compte, j’ai tout de suite pris la L’thyroxin en goutte, et depuis ma TSH va bcp mieux (T3L : 3.9 et T4L: 1.77 et la TSH à 0.24), mais les problèmes sont restés eux. De ce côté là, ça ne va pas du tout. De plus, mon d’IGE est a 183 ut/ml et le taux de Protéine C réactive à 16.08 mg/l. Pourquoi j’ai toujours ces effets indésiragles ? Je ne s’est plus quoi faire pour m’en sortir. SVP ! Aidez moi !

    Merci.

  15. DIDIER dit :

    Bonjour,
    SVP, où trouver l’article cité :
    « Dans ce document, le médecin belge Thierry Hertoghe [10] détaille ses « recettes » personnelles du traitement du dysfonctionnement thyroïdien où vous retrouverez des conseils similaires au mien. »
    Cordialement

  16. Monreal dit :

    Bonjour Dr, en fevrier un naturopathe m’a prescrit des homéo en TM,( avec un ulcère duodenal,) (j’ai pris 40 ans IPP)(suite RAA?) et arreté il y a 1 an et demi, mais l’ulcère tjrs présent ( pas d’H.P.) oléa tomensota ;en fevrier » 226 « de tension art. je me retrouve avec quantités de flacons dont je ne sais qu’en faire. il y a aussi « citron et millepertuis. Il m’a ete redonné du moprazole pour prendre du Kardegic 75mg (jusqu’a scintigraphie cardiaque. ) j’aimeraisl es continuer mais j’ai l’estomac trop fragile mme avec moprazole. Un grand merci de vos conseils. D.M.

  17. Therese Lefebvre dit :

    Bonjour, suite à plusieurs nodules thyroïdiens découverts fortuitement, j’ai subi une thyroïdectomie en 2000 et mise sous Levothyrox avec une TSH en dents de scie. En juillet 2015 on a diagnostiqué un cancer du sein traité en partie par chimiothérapie et mastectomie, ai refusé radiothérapie et hormonothérapie. Fus ensuite declaree en rémission. En avril 2017 ai reçu la nouvelle formule de Levothyrox et présentais de nombreuses crampes la nuit.Jusque là , les contrôles hormonaux et tumoraux étaient bons mais au cours d’un contrôle par Petscan en oct 2018, on découvre une adénopathie mediastinale et 3 mois plus tard des métastases osseuses. Je suis à nouveau sous chimiothérapie et dès la ère séances, les crampes se multiplient et j’ai des douleurs très penibles aux jambes principalement la nuit, provoquant des troubles du sommeil. L’oncologue Se montre très sceptique, je me demande si ces fortes douleurs sont provoquées par le nouveau Levothyrox ou par la chimiothérapie. Or le 14 juin j’entends à la radio que «  la nouvelle formule réveille des cancers endormis » et je trouve la confirmation sur le site de l’assiciation Des malades de la thyroïde. Je demande à mon médecin traitant de remplacer le Levothyrox par L-thyroxin, au bout de 7 jours les douleurs disparaissent comme par enchantement. Alors que tous les paramètres des bilans sanguins étaient bons, que j’etais En très bonne forme, ni le thérapeute allemand qui me suivait pour le cancer, ni l’homeopathe n’ont compris la survenue de ces métastases et mon corps ne répondait plus à leurs traitements. Quant à l’oncologue, il ne croit pas plus à ce réveil de cancer dû au Levothyrox qu’au probable lien entre hypothyroïdie et cancer. Pour ma part, je reste intimement persuadée que je suis une victime collatérale de ce nouveau Levothyrox et que le cancer a bien été réveillé par cette nouvelle formule. Je trouve absolument inadmissible que nous ayons servi de cobayes, uniquement pour des intérêts financiers et que les autorités sanitaires françaises ne réagissent pas, depuis ce 14 juin, c’est silence radio!!!

  18. Marc DEGIOVANNI dit :

    Bonjour Docteur,
    Vous indiquez le recours à une tisane d’ortie sans préciser quelle partie de cette plante il faut utiliser: feuille, ce dont je doute, ou racine?
    Merci de votre attention.

  19. Sylvie Baboukhian dit :

    Où lire les réponses à ces questions posées qui sont intéressantes pour tous?
    On comprend que vous ne puissiez répondre à personnellement à toutes… mais pourriez-vous répondre globalement ?
    Par exemple la grande question récurrente:
    Où trouver un thérapeute qui me pourrait me soigner dans cette esprit la ?
    Si vous pouviez en conseiller par région , ce serait formidable !
    Car, grâce à vos lettres nous sommes très
    « informés » mais ensuite on ne sait comme s’y prendre … c’est le problème majeur de ces bons conseils!
    A quoi sert le mot Répondre en dessous de chaque question qui devient rouge en cliquant dessous ?
    Merci à vous!

  20. paul sartoni dit :

    bonjour,
    un docteur qui est pour les statines est pour moi un gourou

  21. Francis MAIRE dit :

    Bonjour docteur. Je viens de visionner votre conférence sur les maladies cardiovasculaires, qui a convaincu ma femme sur des points essentiels. J’ai 5 stents (coro) et je m’étais déjà documenté.
    J’ai essayé une cure de serrapeptase pour réduire la plaque d’athérome, mais il semble que ça n’a pas eu d’effet (Doppler au niveau de la carotide, sténose de 60%). Est ce que cet enzyme est réellement efficace ? Merci

  22. sylvie bouchard dit :

    bonjour, il y a une incohérence dans ce texte, comme pour les bananes et les amandes, ça dit que ce sont des précurseurs de l’hormone thyroïde et plus bas, ça dit que ce sont des stimulants de cette hormone. que devons-nous comprendre?

  23. max AUTIN dit :

    pas d accès aux sources!!

  24. Lemot dit :

    Bonjour
    Depuis juillet 2017 j’ai des crampes et des douleurs et faiblesses musculaires mon médecin et plusieurs endocrinologue m ont dit que j avais une hypothyroïdie de Hashimoto hors je ne supporte pas le traitement qui me provoque essoufflement tachycardie sur 5 mois d essaie j ai pris 10 kg et au dessus de la dose 31 de levothyrox ou autres labo ça me bloque les muscles des cuisses J ai donc arrêté et comme j’ai découvert que j étais en carence en iode je prend de l iode de lugol Je viens de me trouver un médecin anti âge qui connaît la carence en iode et qui me dit que j ai plutôt une dysthyroidie mais il ne se passe rien Cela fait 2ans et je souffre toujours autant avec l iode j ai un peu moins de crampes je pèse 72 kg au lieu de 60 je n arrive pas à maigrir et je ne trouve pas de médecin je ne sais plus quoi faire
    Merci de m avoir lu Très cordialement Brigitte

  25. Christine Martin dit :

    Bonjour docteur,
    Merci pour tous vos conseils inestimables que j’essaye de mettre en pratique, mais j’ai aussi besoin d’un très bon praticien que je ne trouve pas.
    Je suis atteinte d’une thyroïdite d’Hachimoto diagnostiquée en 2013 et complémentée(euthyral) depuis. J’ai de plus en plus de problèmes de sommeil avec réveils noctures, stress,…ce qui est peut-être dûs à des déficits
    …Le médecin homéopathe et immunologue qui me suivait depuis 30 ans(exceptionnelle) est malheureusement décédée en 2016 et je ne trouve pas d’homéopathe  » à la hauteur » dans ma région… pouvez-vous m’en conseiller un ou 2, et si possible immuno..J’habite dans les Alpes Maritimes et le Var n’est pas loin si je dois aller jusque là.
    Avec mes remerciements pour votre réponse.
    Christine

  26. […] vous avez lu la lettre, « L’effet papillon », [28] vous savez tout ou presque sur la déficience en iode, plus fréquente que l’on ne […]

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